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vendredi 16 mars 2018

Parrainages Impériaux

Pour leurs enfants nos ancêtres choisissaient souvent les parrains et marraines dans la famille proche selon une certaine logique : les grands-parents pour les ainés, puis les oncles et tantes pour les cadets et, enfin, les frères et sœurs pour les benjamins.

Pour peu que les parents soient attachés à leur service, il n'est pas rare que des enfants, nés dans des familles modestes, aient pour parrain ou marraine des personnes de qualité : seigneurs, notables, prêtres... Ces parrainages sont recherchés et sont sources de fierté pour les familles car l’enfant recevait, au moment de son baptême, parrain et marraine comme autant de bienfaiteurs : on espère pour l'enfant une protection sociale ou professionnelle ou simplement des avantages matériels (on n'oublie jamais de mentionner son filleul sur son testament...)

Certains enfants reçoivent même un parrainage impérial ! Sur le seul département de la Seine Maritime on en compte 83...

Le 18 mars  1856, l’Empereur Napoléon III décide qu’il serait Parrain, et l’Impératrice Marraine de tous les enfants nés en France le 16 mars, soit le même jour que leur enfant, le Prince Impérial, Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte.

Après une longue nuit d’attente, le prince impérial voit le jour. Les parisiens, assemblés devant les Tuileries, comptent les coups de canon et au 22ème laissent exploser leur joie : "c'est un garçon !!". Le télégraphe transmet aussitôt la nouvelle partout en province où elle suscite une grande ferveur. Fixé au 14 juin 1856, le baptême de l’héritier du trône, dont le parrain n’était autre que Pie IX, fut célébré en grande pompe à Notre-Dame de Paris. Une fastueuse cérémonie qui fit dire à Napoléon III : « Ce baptême vaut bien un sacre » !

Le dimanche 15 juin 1856, lendemain du baptême du prince impérial, les festivités s'étendent à la province. A Rouen, des salves d'artillerie sont tirées, les édifices publics, les bateaux présent au port et même les maisons particulières sont pavoisés du drapeau tricolore. Les Rouennais peuvent assister à la revue des troupes et de la garde nationale sur le Grand Cours ou profiter gratuitement des représentations données au Théâtre Français et au Cirque. A la nuit tombée, un feu d'artifice est tiré sur le Champ de Mars et les édifices publics sont illuminés. Quant aux malheureux que la ville compte, ils bénéficient d'une distribution de secours.

Les familles qui souhaitent réclamer l’illustre parrainage, ont un mois pour adresser leur demande  accompagnée d'un extrait d’acte de naissance. Seule condition : que l'enfant soit issu d'un mariage légitime ! 

La demande acceptée, chaque filleul impérial reçoit, par l'intermédiaire du Maire, un Brevet signé par le Ministre d'Etat. Son acte de naissance est modifié : on lui ajoute le prénom de l'une de ses altesses impériales : Napoléon, Eugène ou Eugénie, Louis ou Louise...

L’Empereur souhaite que chaque année, un crédit soit distribué en secours des parents les plus nécessiteux. Pour se faire, au mois de janvier de chaque année, les maires des communes où vivent les filleuls impériaux, font remonter au Préfet, un état nominatif précisant la situation des familles : difficultés financières, maladie ou décès d'un parent... sans oublier bien sur de mentionner leur bonne conduite et leur bonne moralité, ou non !

Lors de leurs déplacements l'Empereur et l'Impératrice sont parfois présentés à leurs filleuls. En Bretagne, à Miniac, "leurs Majestés se voient présenter un jeune enfant, et on leur dit qu'il est né le même jour et à la même heure que le Prince Impérial. L'Empereur prend son filleul dans ses bras et l'embrasse avec bonté, au milieu des cris d’enthousiasme indicibles de la foule électrisée." (1)

Même après la chute de l'Empire en 1870, le décès de l’Empereur en 1873 et celui du Prince Impérial en 1879, l'Impératrice Eugénie, exilée en Grande Bretagne, reste attentive au destin de ses filleuls. Jusqu'à sa mort en 1920, elle compulse de temps à autre les fiches classées par ordre alphabétique de chacun d'entre eux, qui parfois continuent à lui faire parvenir des demandes d'aide.



Au Mesnil Esnard, Constant Romain RAULT, ouvrier en imprimerie d'indiennes, fait une demande de parrainage impérial pour son fils Arthur Alphonse, né le 16 mars 1856.


Arthur Alphonse RAULT, filleul impérial, voit son nom modifié en Napoléon Arthur Alphonse RAULT en hommage à son illustre parrain.


En mai 1856, le maire du Mesnil Esnard transmet son enquête sur la famille RAULT : "le nommé RAULT est un honnête ouvrier de fabrique dont le salaire s'élève à environ 2 francs par jour. Sa femme est couturière à la journée à raison de 1,25 francs. Ils ont deux enfants, un premier et l'autre né le 16 mars 1856. Les antécédents des époux sont en leurs faveurs. L'enfant n'est pas encore baptisé".

Dans son courrier du 8 novembre 1856, le maire informe le Préfet qu'il a remit le brevet le 3 novembre 1856 aux parents du jeune protégé.

A partir de 1857, c'est le maire de Belbeuf, où la famille réside dorénavant qui informe le Préfet de la situation de la famille. 

Note de renseignement fournie au Préfet en 1859 par le Maire de Belbeuf au sujet de la famille RAULT.

En 1861, il note "Comme le père de cet enfant ne possède ni bien, ni revenu, qu'il n'est qu'un simple journalier et qu'il n'a que le fruit de son travail pour subvenir aux besoins de sa famille, j’espère, Monsieur le Préfet, que vous voudrez bien l'admettre cette année dans vos propositions de secours." La famille RAULT reçoit alors une aide de 100 francs (soit l’équivalent d'un mois et demi de son revenu habituel).

Après un nouveau déménagement c'est le Maire de Blosseville Bonsecours qui en 1868 renseigne le Préfet. 

Napoléon Arthur Alphonse RAULT, décède le 30 novembre 1886, à l'age de 30 ans. Il est alors  célibataire et exerce la profession de plâtrier. 


Au Havre, des jumeaux obtiennent l'auguste parrainage.

Dans sa lettre au Préfet, du 27 mai 1856, le Maire donne des renseignements sur la moralité, les antécédents, les ressources, les charges de famille et le degré d'intérêt de plusieurs familles havraises qui prétendent au parrainage impérial : "Le sieur BUNEL est de bonne vie et mœurs, il est ouvrier tonnelier et n'a pour toute ressource que le salaire de sa journée, il a quatre enfants à sa charge, deux sont nés le 16 mars dernier, un garçon et une fille."

Le nom de Victor Aimé Napoléon BUNEL, dont le 3ème prénom rendait déjà hommage à l'Empereur, devient tout de même Eugène Louis Victor Aimé Napoléon BUNEL. Quant à sa sœur Irma Hélène Berthe BUNEL on la prénomme désormais Eugénie Louise Irma Hélène Berthe.

En 1858, le Maire informe le Préfet du décès d'Eugène Louis Victor Aimée Napoléon  BUNEL, le 3 août précédent. Il indique également que la famille se trouve dans une situation précaire et qu'une nouvelle naissance se prépare.
 
Par une lettre, du 14 mars 1859, le Ministère de l’Empereur informe le Préfet de la liste des crédits accordés, la famille BUNET reçoit la somme de 100 Francs.
 
En janvier 1863, le Préfet apprend qu'Eugénie Louise Irma Hélène Berthe BUNEL est décédée le 7 juillet 1862. Tout comme son père le 14 septembre. Un secours est demandé pour sa veuve restée, dans la misère, avec sa mère et ses deux autres enfants.





Peut être avez vous, vous aussi, un ancêtre placé sous le parrainage impérial !



 1. Albert Mansfeld, Napoléon III, 1863


jeudi 1 février 2018

Les causes de décès

Si les généalogistes sont curieux de connaitre les conditions de vie de leurs ancêtres ils souhaitent également et tout naturellement connaitre les circonstances de leur mort. Malheureusement les documents susceptibles de nous renseigner à ce sujet sont extrêmement rares…

Cahiers Paroissiaux

Avant la Révolution, les curés ne notaient généralement pas la cause de la mort sur l’acte de sépulture : la vraie question était de savoir si, avant l'issue fatale, le défunt avait reçu les sacrements de pénitence, d'eucharistie et d'extrême-onction… Peu importait comment il quittait ce monde, pourvu qu’il puisse accéder au suivant !

Le curé jouissait cependant d’une certaine liberté dans la rédaction de ses actes et lorsque le décès était accidentel, notamment, il lui arrivait de le stipuler : peut être pour expliquer, justement, l'absence des derniers sacrements. On trouve ainsi des mentions de noyade, de mort dans les flammes d'un incendie, ou de toutes sortes de chutes : 
- d'un arbre (mort somme toute assez fréquente chez les bucherons)
- d'une falaise ou dans une marnière (voir le blog Magenea) ;
- et même sur un couteau ! (voir le relevé des actes curieux de la Région de Tinchebray sur le site d'Emmanuel Hamel)


Acte de Sépulture de Guillaume COSTE le 27 mai 1771 à Barneville Sur Seine (27) : "de la paroisse de la Bouille qui est tombé à l'eau de dessus le navire de son père le seize de mars dernier, étant agé d'environ sept ans"


Acte de Sépulture de "Jean Baptiste DANOIS agé de quatre ans et de Louis Emmanuel agé de deux ans tout deux enfants de Nicolas Adrien DANOIS domestique de cette paroisse et de Marie Anne HERPIN sa femme, péris de cette nuit dans les flammes" à Saussay la Vache (aujourd'hui Saussay la Campagne-27)
 
 
État Civil

En 1792, lorsque l'Etat civil vint remplacer les Cahiers Paroissiaux, le législateur prévut l'égalité de chaque citoyen lors de l'établissement de son acte de décès. Qu'il fut mort de vieillesse, de maladie ou tranché par la guillotine, qu'il fut catholique , protestant ou athé, qu'il finit ses jours chez lui, à l’hôpital ou en prison : rien ne devait apparaitre dans la rédaction de l'acte !


Article 85 du code civil.

Heureusement pour les généalogistes, certains officiers d’état civil prirent parfois leurs distances avec cette loi, tel de Maire de Beauficel en Lyons (27) qui du 13 février 1853 au 24 avril 1855 indiqua systématiquement les causes des décès dans une note en dessous des actes :

12.02.1853 FLAHAUX Nicolas Patrice, 78 ans, sabotier, « vieillesse » ;
17.06.1853 GOUFFIER Jérôme François, 42 ans, maréchal, « phtisie pulmonaire » ;
27.06.1853 PICARD Nicolas Binjamin, 31 ans, briquetier, « sarcocèle avec complication d’une tumeur cancéreuse ayant son siège dans l’hypochondre droit » ;
26.09.1853 MARAIS Rose, 75 ans, sans profession, « anasarque » ;
05.01.1854 HASARD Marie Catherine, 89 ans, « sénilité » ;
17.05.1854 PRANGERE louis Aimable, 74 ans, propriétaire, « maladies diverses et cancer en général » ;
06.09.1854 DEHAYER Rose Sophie, 63 ans, « cancer a l’estomac » ;
18.09.1854 COSSIN Marie Ludivine, 6 mois, « cholérine » ;
22.09.1854 FLAHAUT Romain Albert, 9 mois, « diarrhée » ;
27.09.1854 DELORME Aimée Hélène, 19 ans, « fièvre typhoïde » ;
06.10.1854 DOUIN Hector Edmond, 1 mois, « faiblesse de constitution » ;
19.10.1854 BORDIN Louise Palmyre, 6 ans, « fièvre typhoïde » ;
28.11.1854 DELAMARE Marie Rose, 84 ans, « sénilité » ;
03.03.1855 LANGLOIS François Amand, 70 ans, propriétaire, « catarrhe pulmonaire » ;
09.03.1855 BAILLET Marie Marguerite, 75 ans, « gangrène des orteils du pied droit » ;
21.03.1855 WOSSON WALTER Marthe Claire, 3 mois, « entérite » ;
07.04.1855 LONGUER Héloïse Stéphanie, 2 ans, « fièvre scarlatine » ;
25.04.1855 BELZER Charles Paul, 3 mois, « faiblesse de complexion »

Les mentions du maire de Beauficel permettent également de savoir quels sont les médecins qui interviennent dans cette commune en 1853-1855 : docteur Folleville de la Feuillie (7 certificats de décès), docteur Toulza de Lyons la Foret (6), docteur Delahaye de Lyons la Foret (2) et docteur Faburel de Morgny (2).

A Foret la Folie (27), en 1870, deux actes de décès, ceux de Jean François CAMPIGNY et de François Désiré LAINE, indiquent qu'ils furent tués par les Allemands (sur cet épisode de la guerre franco-prussienne voir le blog "Au fil des mots et de l'histoire")


Actes de décès de Jean François CAMPIGNY mort de "5 coups de feu donnés par les prussiens (bavarrois)" et de François Désiré LAINE mort de "2 coups de feu et percé de coups de baïonnette" à Foret la Folie (27) le 7 novembre 1870.

Dans un cadre légale, cette fois, les actes de décès peuvent également porter, depuis la Première Guerre Mondiale, une mention "Mort Pour la France". Dans ce cas des recherches dans les archives militaires en diront souvent beaucoup sur les circonstances du décès... (voir par exemple les recherches faites ici même sur Helier LEGOIX)



Attribuée, à l'origine, aux seuls militaires morts au combat, la mention "Mort pour la France" sera par la suite également décernée aux soldats morts des suites de maladies ou de blessures contractées au combat, puis aux civils tués lors des opérations (comme les bombardements liés au débarquement par exemple). Aujourd'hui encore cette mention est accordée aux militaires disparus dans les guerres auxquelles la France prend part comme en Cote d'Ivoire, au Mali ou en Libye.

A la mention "Mort pour la France" est venue s'ajouter la mention "Mort en déportation" en 1985 et les mentions "Mort pour le service de la Nation" et "Victime du terrorisme" en 2012.


Enfin l'adresse du décès, lorsqu'elle est différente de celle du domicile, peut donner des pistes sur les circonstances de la mort : s'agit t'il d'un hôpital, d'une maternité, d'un hospice ou d'une maison de retraite ?

A Paris il arrive que l'on lise dans l'acte de décès que "le corps a été transporté place Mazas" et que l'acte est été rédigé sur réquisition d'un employé de cette même "place Mazas". Il s'agit en fait de la morgue parisienne. Sont conduites ici les personnes décédées dans des lieux publics (notamment sur la voie publique) et celles décédées de morts violentes. Dans ce cas des recherches dans les registres de la morgue et les registres de mains courantes et de dépôts de plaintes des commissariats s'imposent ! Ces documents sont conservés aux Archives de la Préfecture de Police de Paris.



Registres des hôpitaux

Registre matricule hospitalier : la colonne des pathologies
Les archives des hôpitaux sont pour les plus récents conservés dans les hôpitaux eux même et pour les plus anciens aux Archives Départementales.

Les lacunes sont cependant très importantes et les délais de communicabilité très longs : 120 ans après la date de naissance de l’intéressé ou 25 ans après la date de son décès.

Deux types de documents sont ici intéressants : 

- les registres matricules, qui consignent l'état civil des patients, leur pathologie, ainsi que leurs dates d'entrée et de sortie ou de décès ;

- les dossiers médicaux qui indiquent, pour chaque patient, l'état de santé au jour le jour.



Extrait du dossier médical d'une patiente de l’hôpital de Navarre à Evreux (27) : "décédée le 19 avril 1898 à 4h45 du soir d'une congestion pulmonaire, le corps s'est décomposé avec une grande rapidité en raison de l'infection généralisé produite par les eschares".


 
 
Presse ancienne

La presse ancienne, enfin, apportera toute les précisions nécessaires pourvu que la mort soit accidentelle ou criminelle. Elle s’intéressera également aux décès des personnalités locales.

L'édition du 2 février 1900 du Journal de Bayeux relate les circonstances de la mort  de Jean Baptiste de Beaumont à Honfleur.

Au Havre, la noyade de Pierre Legall, dans le Journal de Rouen du 7 février 1900.

Le décès d'un centenaire, Pierre Coltée, dans le journal Le Normand du 8 janvier 1900.

samedi 2 septembre 2017

Jules Durand

Les visiteurs du XXIVe Salon et Congrès National de Généalogie qui se rendront au Havre le weekend du 8 au 10 septembre prochain passeront peur être sur le Boulevard Jules Durand... Ce sera l'occasion pour eux de se remémorer la triste histoire de ce docker-charbonnier du Havre qui fut, bien malgré lui, placé au centre d'une affaire judiciaire souvent surnommée l'affaire Dreyfus du monde ouvrier ou l'affaire Dreyfus du pauvre...

Syndicaliste, il est en 1910, le principal meneur d'une grève qui entend s'opposer à l'extension du machinisme source de chômage... Accusé d'être le "responsable moral" de la mort d'un chef d’équipe non gréviste (qui en réalité fut tué lors d'une rixe entre ivrognes) il est, à l'issue d'un procès lors duquel le jeune avocat René Coty assure sa défense, condamné a mort. 

Une importante mobilisation favorise sa grâce : sa peine est commuée à sept ans de prison. Il est finalement libéré dès février 1911 et enfin totalement innocenté en 1918. Mais le stress du procès, l'annonce de sa condamnation à mort et les quelques mois passés en prison le font sombrer dans la démence et Jules Durand finira ses jours dans l'asile psychiatrique de Sotteville les Rouen où son cœur s'éteindra, bien après son esprit, le 20 février 1926.

Carte Postale Jules Durand
Carte postale envoyée par centaines au président Fallières pour réclamer la reconnaissance de l’innocence de Durand.


Sur Europe 1, dans son émission "Au Cœur de l'Histoire" Franck Ferrand était revenu sur cette tragique histoire :





L'association "Les Amis de Jules Durand" s'efforce de faire mieux connaitre ce personnage havrais.  

Quant à la généalogie de Jules Durand elle s'enracine profondément en Normandie, dans la région du Havre, à l’exception notable de la ligne agnatique : les Durand étant, en effet, originaires de Montauban. Ils quitteront cette ville pour exercer leur métier de préposés aux Douanes dans les ports de Bordeaux, de Nantes puis du Havre.


1
DURAND Jules Gustave
N Le Havre (76) 06.09.1880
+ Sotteville les Rouen (76) 20.02.1926
M Le Havre (76) 09.02.1901
ROUXEL Françoise Marie
N Fécamp (76) 13.08.1882
div. TC Le Havre (76) 19.12.1912

2-3
DURAND Gustave Louis
N Harfleur (76) 14.01.1855
+ Le Havre (76) 22.05.1913
M Hafleur (76) 01.03.1878
MABIRE Sophie Maria
N Octeville sur Mer (76) 07.11.1853
+ Le Havre (76) 30.03.1936

4-5
DURAND Jacques
N Bordeaux (33) 23.09.1826
+ Le Havre (76) 09.05.1874
M Le Havre (76) 20.05.1854
GOHON Mélanie Ernestine
N Harfleur (76) 08.08.1834
+ Harfleur (76) 21.01.1867

6-7
MABIRE Jean Pierre
N Octeville sur Mer (76) 29.12.1808
+ Octeville sur Mer (76) 09.02.1888
M Octeville sur Mer (76) 29.05.1841
LEVASSEUR Hortense Clémentine Rose
N Octeville sur Mer (76) 14.07.1820
+ Octeville sur Mer (76) 06.01.1885

8-9
DURAND Rémi
N Nantes (44) 21.02.1799
+ Bordeau (33) 05.01.1838
M Bordeaux (33) 29.05.1822
DUPUY Françoise
N Bordeaux (33) 07.05.1805
+ Bordeaux (33) 23.10.1829

10-11
GOHON Pierre Jacques
N Epretot (76) 21.04.1798
+ Harfleur (76) 21.12.1873
M Harfleur (76) 08.03.1834
QUESNEL Marie Catherine Rose
N Saint Romain de Colbosc (76) 23.03.1797
+ Octeville sur Mer (76) 04.11.1885

12-13
MABIRE Jean Baptiste Grégoire
N Octeville sur Mer (76) 08.07.1783
+ Octeville sur Mer (76) 04.07.1857
M Octeville sur Mer (76) 25.07.1807
LEBAS Modeste Anne
N Saint Supplix (76) 11.05.1782
+ Octeville sur Mer (76) 16.10.1859

14-15
LEVASSEUR Grégoire Martin
N Fontaine la Mallet (76) 19.09.1795
+ Octeville sur Mer (76) 24.12.1862
M Octeville sur Mer (76) 18.01.1816
TABARE Marie Rose
N Octeville sur Mer (76) 01.03.1796
+ Octeville sur Mer (76) 22.11.1824

16-17
DURAND Jacques
N Montauban (82) 13.03.1767
+
M Nantes (44) 15.09.1798
BAZIN Perrine Renée
N Angers (49) 1759
+

18-19
DUPUY André
N
+
M
BALADE Françoise
N
+

20-21
GOHON Jacques Pierre
N Les Trois Pierres (76) 13.03.1759
+ Saint Aubin les Cercueils (76) 23.05.1819
M Epretot (76) 17.02.1798
LECLERC Suzanne Scolastique
N Saint Aubin les Cercueils (76) 10.02.1775
+

22-23
QUESNEL François Antoine
N Saint Eustache la Foret (76) 07.03.1759
+ Graville (76) 05.09.1830
M Saint Michel du Haize (76) 02.12.1794
SAMSON Marie Catherine Rose
N Saint Michel du Haize (76)20.02.1772
+

24-25
MABIRE Charles Philippe
N Octeville sur Mer (76) 11.06.1733
+ Octeville sur Mer (76) 27.11.1805
M Octeville sur Mer (76) 13.11.1764
BANVILLE Marie Anne
N Octeville sur Mer (76) 30.06.1745
+ Octeville sur Mer (76) 25.01.1788

26-27
LEBAS Pierre Ambroise
N Octeville sur Mer (76) 06.07.1753
+ Octeville sur Mer (76) 25.03.1827
M Saint Supplix (76) 24.01.1780
PLANCHON Marie Anne
N Octeville sur Mer (76) 03.08.1753
+ Octeville sur Mer (76) 17.07.1813

28-29
LEVASSEUR Martin Laurent
N Fontaine la Mallet (76) 12.08.1763
+ Fontaine la Mallet (76) 15.02.1829
M Fontaine la Mallet (76) 10.07.1792
DUBOC Marie Rose
N Fontaine la Mallet (76) 13.06.1769
+ Fontaine la Mallet (76) 21.01.1828

30-31
TABARE Jean Baptiste Emmanuel
N Octeville sur Mer (76)12.08.1761
+ Octeville sur Mer (76) 04.10.1830
M Octeville sur Mer (76) 28.10.1794
HEBERT Marie Anne
N Octeville sur Mer (76) 03.03.1767
+ Octeville sur Mer (76) 28.03.1830



Acte de Mariage de Jules Durand en 1901 au Havre, il était alors sellier-bourrelier.

dimanche 21 mai 2017

Eloges Funèbres






 Le 1er juin 1758, mourut à Anneville sur Seine (76) Marie Anne Lesdo, veuve de Nicolas Charles Mouret, Président aux Requêtes du Palais à Rouen, seigneur d'Anneville, de Grand-camp, du Pont et de la Prévoté de la Riviere.

Le prêtre Vallois, curé du lieu, se livre à un exemplaire exercice d'éloges funèbres : "C’était la dame la plus parfaite que j'aye jamais connue dans le monde..."



 

En voici l'acte de sépulture et l'éloge funèbre qui porte en marge le titre "réflexion" :


"Madame Dupont.
Ce jourd'huy premier juin mil sept cent cinquante huit a été par 
monssieur Labbé pernelle inhumé dans le Coeur de cette église, Le corps
de haute et puissante dame marie anne Lesdo de la riviere, Veuve
de haut et puissant seigneur nicolas charles mouret president au
parlement de normandie seigneur patron honoraires d'anneville 
décédée d'hyer munie des sacrements agée d'environ sixante et trois
ans, et en presence de haut et puissant seigneur messire henry charles 
jean francois de brevedent chevallier seigneur de sahurs,
d'anneville, berville, bardouville et autres Lieux son gendre et de messire
Louis francois Leonard Le carpentier d'auzouville, et de messire guillaume
nicolas mouchard chevallier et autre soussignées."



"Reflexion.
Si cette dame Dupont ci dessus nommée n'est point au ciel, je crois 
qu'il n'y en ira guère. C’était la dame la plus parfaite que j'aye jamais 
connue dans le monde elle scavait sa religion en théologienne et a 
toujours pû en servir de modèl. Sa vertu n'était point farouche, mais 
solide et véritable. Sa charité était sans bornes pour les défauts de son 
prochain, elle excusait même ceux qui lui avaient manqué : ils n'ont 
peut être pas cru mal faire disait-elle ; Elle avait une bonne âme 
qui la portait à secourir toutes sortes de personnes. elle était dun abord doux et 
affable pour tout le monde. tous ses vassaux allaient avec la meme confiance 
lui présenter leur requête ils en sortaient toujours contents et satisfaits. Son 
humeur était toujours égalle, gaie et scavante dans la conversation, 
parlant bien sur toutes les sciences, exceptées les mathématiques qu'elle ignorait.
Scavante sans penser libre, je ne scais ce qui l'emportait ou de sa grande 
vertu ou des belles qualités de son coeur et de son esprit. elle aurait mérité 
gouverner au royaume ; bien des gens d'esprit l'appellaient la reine des femmes. 
elle est enfin morte cette illustre et aimable dame régrétée et pleurée de 
tous ceux qui avaient l'honneur de la connaitre. Vixit. Vallois Ptre curé."




mardi 4 avril 2017

Le tragique destin d'Helier LEGOIX

Je vous propose aujourd'hui de passer les frontières de la Normandie pour nous intéresser au parcours militaire d'un soldat de la Grande Guerre, né à quelques kilomètres de là, à Wambez dans l'Oise, le 16 juillet 1889.

Registre Matricule LEGOIX
Extrait du Registre Matricule de Hélier Joseph LEGOIX - Recrutement de Beauvais, classe de 1909, Matricule 855

Au printemps de l'année 1910, Hélier Joseph LEGOIX passe, comme tous les jeunes hommes de son canton de Songeons, devant le Conseil de Révision. C'est là que les représentants du Prefet, des élus du canton et des autorités militaires déterminent, sur avis du médecin militaire, si tel ou tel conscrit est apte au service.

Registre Matricule LEGOIX
Extrait du Registre Matricule de Hélier Joseph LEGOIX
Après avoir mesuré sa taille et son poids et l'avoir examiné sous toutes les coutures, on ne trouva à Hélier qu'un petit défaut au lobe de l'oreille et un noevus dans le dos... Rien qui ne l’empêcha d’être déclaré « Bon pour le Service Armé ». Compte tenu de sa petite taille et de sa vigueur on estima même qu'il ferait probablement un bon chasseur à pied et on l'affecta au 8e Bataillon de Chasseurs à Pieds d'Amiens. Ses camarades furent quant à eux en majorité affectés au 51e Régiment d'Infanterie de Beauvais. 

Cocarde de Conscrit
Cocarde arborée par les conscrits
Probablement a-t-on fait la fête ce soir la à Songeons : le passage du Conseil de Révision donnait souvent lieu à la réunion de la fanfare, à un banquet dans un café, parfois même à l'organisation d'un bal ! Le photographe local venait immortaliser l’évènement. Sorte de rituel de passage à l'age adulte, être « bon pour le service » c’était aussi « être bon pour les filles » !

Hélier ne commença pas cependant son service militaire immédiatement : pour ne pas priver l'agriculture de la main d’œuvre nécessaire aux gros travaux des champs, les jeunes recrues n’étaient appelées à rejoindre leur régiment qu'à l'automne.
C'est donc le 4 octobre 1910 qu'il commença son instruction militaire, au bas de l'échelle, chasseur de 2e classe à la citadelle d'Amiens.


Citadelle d'Amiens - caserne du 8e Chasseur
Carte Postale : Citadelle d'Amiens, Caserne du 8e Chasseur

Il passe chasseur de 1ere classe le 1er avril 1912.
Le 25 septembre 1912 il est « envoyé dans la disponibilité », autrement dit libéré du service militaire. A cette occasion on lui accorde un certificat de bonne conduite stipulant qu'il « a tenu une bonne conduite pendant le temps qu'il est resté sous les drapeaux, et qu'il a constamment servi avec honneur et fidélité » (ce certificat était délivré à l'immense majorité des jeunes soldats, seul ceux ayant eu une punition supérieure à 8 jours de prison régimentaire se le voyaient en théorie refusé).

 
Revenu à la vie civile Hélier se marie à Ferrieres en Bray (76) le 29 novembre 1913 avec Julia Aimée CANU.

Le 1er août 1914, la Mobilisation Générale est décrétée. Dès le lendemain, Hélier arrive à la citadelle d'Amiens (1). C'est là qu'il apprend la déclaration de guerre le 3 août ; là aussi qu'il effectue une brève période d'exercices et de préparation et qu'il reçoit armes et bagages avant d’être envoyé au combat le 12 août.

 
Le bataillon rencontra pour la première fois l'ennemi le 20 août à Beuveille (54) et tenta de lui barrer la route à Arrancy (55) avant d’être contraint de se replier vers Verdun, à 40 km de là, où il embarquera en train, accomplissant, à l'image de toute l'armée française un gigantesque repli.


Bataille de Saint Gond
Carte Postale : Bataille des Marais de Saint Gond

Le 4 septembre, cependant, Joffre ordonne de cesser ce repli et de faire face : « Une troupe qui ne peut plus avancer devra, coûte que coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer » ! Cette proclamation est accueillie avec joie par les soldats pour qui la retraite une est vraie souffrance morale ! La Bataille de la Marne s'engage.
Le 8e BCP (Bataillon de Chasseurs à Pied) combat alors dans les Marais de Saint Gond (51) puis à La Villeneuve, Soizy aux Bois, le bois de Botrait et Mondemont. Accompagnant le recul allemand, il gagne Aubérive sur Suippes et arrive le 28 septembre dans le secteur de Reims.

 
Fort de cette première victoire le bataillon quitte Reims le 21 octobre et à l'issue de 48 heures de chemin de fer est débarqué dans le secteur de Nieuport en Belgique, sur les rives de la Mer du Nord, pour prendre part à la Bataille de l'Yser dans le but d’empêcher les Allemands d'atteindre la cote. Tandis que l'armée belge a l'idée d'inonder ses terres pour en chasser l'ennemi, le 8e BCP s'illustre à Kloosterhock et Pervyse et le 2 novembre entre dans Dixmude. Là au coté des Fusiliers Marins, il s'élance à l'assaut du château défendu par les mitrailleuses allemandes.



Dixmude en 1914
Dixmude en 1914

Extrait du journal de Marches et Opérations du 8e Chasseur :

« 2 novembre : [...] 11h arrivée au cimetière de Dixmude occupé par les fusiliers marins. Attaque dirigée immédiatement (2e compagnie) sur le château ; attaque bientôt enrayée par des feux de mitrailleuses venant de la lisière du bois entourant le château. La situation reste la même jusqu’à 17 heure. Le bataillon est massé partie dans le cimetière dont la lisière est garnie, partie en arrière dans des tranchées abris. A la tombée de la nuit la 2e compagnie reprend le mouvement en avant et construit une tranchée en avant du cimetière. Une section de cette compagnie arrive a progresser jusqu'à une ferme qui est mise en état de défense.
3 novembre : Travaux de fortification jusqu'au lueur du jour. Le matin nouvelle attaque sur le château. La 2e compagnie en avant du cimetière, la 6e dans le prolongement vers la gauche, la 4e derrière le cimetière, la 3e derrière la 6e. Préparation d'attaque par l'artillerie lourde. L'attaque dirigée de nouveau contre le château reste sans résultat. Le soir la situation reste telle qu'elle était au levée du jour.
4 novembre : Prise de commandement du Commandant Clavel rentrant de convalescence. La journée est employée à faire glisser les hommes individuellement sur la face ouest du château par un ruisseau peu praticable. Dans la soirée, l'attaque dirigée sur ce nouveau front ne donne pas plus de résultats que les précédents. » 

C'est dans cet assaut qu'Hélier recevra sa première blessure : « Plaie au coté gauche par shrapnel ». L' « obus à balles » (ou shrapnel du nom de son inventeur) était largement utilisé à l'époque. En éclatant en vol, il libérait des balles métalliques sur le même principe qu'une cartouche de plombs.
Hélier fut donc évacué pour être soigné. Malheureusement aucun document n'a pu être retrouvé sur cet évacuation et cette convalescence. Sorti de l’hôpital, Hélier rentre au dépôt le 13 décembre 1914. Depuis le début de la guerre, le dépôt du 8e BCP, a quitté Amiens pour Luçon (2). Hélier y restera jusqu'au 3 février 1915, date à laquelle il fut renvoyé dans son bataillon, alors au repos.


8e Chasseur à Luçon
Carte Postale : Le 8e Bataillon de Chasseur à Pied à Luçon, dans l'attente du départ


Renvoyé au front en Argonne au mois d'avril, le 8e BCP participe aux combats de Maizeray, La Gruerie, le Four de Paris et Bagatelle. C'est lors de ce combat de Bagatelle qu'Helier fut une deuxième fois blessé « par éclat de bombe, au bras droit ». 


Extrait de l'Historique Régimentaire du 8e Chasseur
Extrait de l'Historique Régimentaire du 8e Chasseur : Argonne, Avril 1915

Brièvement soigné dans une ambulance installée à proximité immédiate du front, Hélier est aussitot que possible évacué à l’hôpital temporaire de Tauzé ou Cauzé (3) où il arrive le 13 mai. Passé au dépôt de convalescents d'Agen fin juin ou début juillet 1915 (4), il obtient une permission de 7 jours, avant de rentrer au dépôt du 8 BCP à Luçon le 11 juillet.
  
Parti aux Armées le 2 octobre, Hélier rejoint son bataillon quelques jours plus tard au camps de Mourmelon où le 8e BCP viens d’être mis au repos pour quelques semaines.

 
Le 25 décembre il est renvoyé au front. L’hiver se passe sans accident majeur. L'absence de combat ne fait cependant pas oublier les très dures conditions de vie dans les tranchées.



Extrait de l'Historique Régimentaire du 8e Chasseur
Extrait de l'Historique Régimentaire du 8e Chasseur : Noel 1915

Le 11 mars, le 8e BCP est envoyé dans le secteur de Verdun, à Thiaumont. Il y restera 20 jours avant d’être relevé.


Extrait de l'Historique Régimentaire du 8e Chasseur
Extrait de l'Historique Régimentaire du 8e Chasseur : Thiaumont, Mars 1916


 







Le 31 mars le bataillon est envoyé en camion à Bar le Duc ou il profite d'une semaine de repos. Le 2 avril il reçoit son nouveau chef : le commandant Savornin. Le 5 Hélier est promu caporal : il supervise désormais une escouade d'une quinzaine d'hommes.
  
 
Le 7 avril le 8e BCP retourne au front ou il participe le 9 et le 10 à la défense du Mort Homme.






  



















Le 9 avril fut malheureusement encore l'occasion d'une blessure grave pour Hélier LEGOIX : « blessé par éclat d'obus, plaies région sacro-lombaire ». Il n'arrivera que le lendemain à l'ambulance de Chaumont sur Aire avant d’être transporté le sur-lendemain à hôpital central de Bar le Duc. La blessure est grave et la convalescence va être longue : 

  • 29.04.1916-17.08.1916 : Hôpital complémentaire du Panthéon, 18 rue Lhomond à Paris ;
  • 17.08.1916-07.10.1916 : Hôpital auxiliaire N° 27 à Rosny Sur Seine ;
  • 07.10.1916-16.10.1916 : Centre Spécial de Réforme de Clignancourt ;
  • 16.10.1916-19.12.1916 : en permission pour poursuivre sa convalescence chez lui ;
  • 19.12.1916-25.12.1916 Dépôt du 8e BCP à Luçon ;
  • 25.12.1916-01.02.1917 : Hôpital auxiliaire N° 27 à Rosny Sur Seine ;
  • 01.02.1917-08.02.1917 : Centre Spécial de Réforme de Clignancourt ;
  • 08.02.1917-04.05.1917 : Dépôt du 8e BCP à Luçon ;
  • 04.05.1917-25.05.1917 : Hôpital Mixte de Luçon ;
  • 25.05.1917-28.09.1917 : Hôpital Complémentaire N°61 à Saint Laurent sur Sevre ;
  • 28.09.1917-27.11.1917 : Dépôt du 8e BCP à Luçon.

Le 19 octobre il passe devant la Commission de Réforme de la Roche sur Yon, et, compte tenu des séquelles de ses multiples plaies, il est « classé service auxiliaire apte à servir aux Armées ». Le 27 novembre, il est réaffecté au 3e Régiment d'Artillerie à Pieds.


Fort de Taillefer à Belle Ile en Mer
Fort de Taillefer à Belle Ile en Mer



 
Promu Maréchal des Logis le 1er février 1918 il est envoyé à Belle Ile en Mer. Au fort de Taillefer, à la pointe nord de l'ile, il est chargé de la surveillance des cotes.





 

L'Avenir du Morbihan 23 novembre 1918
Extrait de l'Avenir du Morbihan du 23 novembre 1918


Fin tragique, le 11 novembre 1918, Hélier Legoix décède lors de l'explosion accidentelle de son canon avec lequel il s’apprêtait à tirer une salve d'honneur pour fêter la fin de la guerre ! Deux canonniers servants furent eux aussi tués (5), d'autres furent blessés.



Monument aux Morts de Wambez
Monument aux Morts de Wambez et plaque commémorative de l’église de Wambez

 
A Wambez, le nom figure d'Hélier LEGOIX figure sur le Monument aux Morts et sur une plaque commémorative dans l'église.


Fiche Mort pour la France - Ministère de la Défense


1. En mai 1913, le 8e BCP avait été envoyé en garnison à Etain mais avait cependant gardé Amiens comme centre de mobilisation.
2. Amiens était situé à proximité immédiate du front et avait même était brièvement occupé en septembre 1914. Cette situation rendait impossible le maintien d'un dépôt militaire.
3. La lecture du registre matricule n'a pas permis de déterminer la graphie exacte de ce lieu qui n'a pu, par conséquent, être déterminé précisément.
4. Le registre matricule et le registre des malades du
dépôt de convalescents d'Agen ne s'accordent pas sur sa date d'admision. Il est cependant fort probable qu'il n'y resta qu'une seule journée : la derniere de juin ou la premiere de juillet.
5. Laurent DESLANDES (né le 25 juin 1883 à Plumergat) et François PENDEVEN (né le 9 janvier 1877 à Plouay)




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