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mardi 27 août 2019

Colorisation des photos anciennes

La retouche photo n'est pas une invention récente ! Les photographes "truquaient" parfois leurs photos bien avant l'apparition de l'informatique... Exemple ici d'une photo de 1942 représentant une grand mère et ses petits enfants...

En 1942, Marie NUYTTEN née GRIMOMPREZ a réuni autour d'elle ses petits enfants pour réaliser cette photographie probablement prise chez sa fille Madeleine à Hacqueville dans l'Eure.

Quelques coups de ciseaux, un ou deux points de colle et le photographe a fait figurer aux côtés de leur grand-mère et de leurs cousins, quatre petits enfants absents et n'ayant pas pu poser avec les autres !

S'il était déja possible dans les années 40 d'ajouter des personnes sur une photo a l'aide d'une paire de ciseaux, il est aujourd'hui possible, d'un simple clic, de redonner des couleurs à une photo en noir et blanc.

Depuis quelques mois, en effet, le site colourise.sg fait beaucoup parler de lui !

Celui-ci a été développé par la "GovTech Singapoure", un organisme du gouvernement de Singapour qui est responsable de la fourniture des services numériques au public de ce pays.
 
L’outil qu'il propose permet d'attribuer des couleurs aux photos en noir et blanc en se basant sur l'exemple de vieilles photos singapouriennes.

Les tonalités de couleurs présentes en Asie sont assez différentes de celles qui dominent dans nos contrées... Pourtant il faut reconnaître que cela donne un résultat plutôt séduisant !

Un résultat séduisant mais qui ne correspond pas forcement à la réalité... Sur l’annonce officielle de ce projet, il est clairement indiqué que “le but de la colorisation est de générer une image avec des couleurs plausibles. Cela ne garanti en aucun cas que l’image colorisée est une représentation exacte de l’instantanée réelle à l’époque”.

Ainsi si vous colorisez par ce biais la photo d'un soldat de la Grande Guerre, vous obtiendrez probablement une photo agréable à regarder mais la teinte des pattes de col par exemple (élément intéressant pour identifier son régiment) ne sera probablement pas la bonne...

Un autre site, colorize-it.com, existe depuis plusieurs années et propose également cette technologie mais avec des paramètres différents et donc un rendu différent lui aussi...

Les deux sites ont pour avantage d’être très simple d'utilisation et entièrement gratuit !

Voici un exemple de ce qu'il est possible de faire.

Après avoir numérisé votre photo, vous pouvez avec IrfanView donner un aspect correct à celle-ci : la redresser, la recadrer, l'éclaircir, corriger la netteté.... 

Première étape après avoir numériser votre photo : la remettre d'aplomb, supprimer les bords abîmés, améliorer la netteté et l'éclairage grâce par exemple au très bon et très utile logiciel IrfanView (que vous utilisez peut être déjà pour la retouche et gestion de vos copies d'actes).
Ensuite il suffit de la télécharger sur colourise.sg ou sur colorize-it.com et l’opération s'effectue toute seule !
  
Premiers résultats avec colourise.sg à gauche et colorize-it.com à droite.

On peut alors si nécessaire retourner sur IrfanView pour apporter des corrections supplémentaires : ici légère augmentation du contraste et de la saturation.
  
A nouveau le logiciel IrfanView est utilisé pour corriger les couleurs et obtenir le résultat final toujours
avec colourise.sg à gauche et colorize-it.com à droite.

Pour ce premier exemple le résultat obtenu avec
colorize-it.com est plus séduisant que celui de colourise.sg notamment en ce qui concerne la coloration des visages et des jambes... seul bémol l'apparition du logo en bas en droite...

Deuxième exemple en suivant le même procédé :

Après avoir été scannée la photo est recadrée et éclaircie avec IrfanView.

Premiers résultats avec colourise.sg à gauche et colorize-it.com. Dans les deux cas quelques défauts : les jambes des personnages restent souvent grises comme la couleur de la pierre derrière elle ; à droite la colorisation du lierre est un peu trop vive et a tendance à déborder sur les personnages...

Le logiciel IrfanView est à nouveau utilisé, notamment pour éclaircir la photo obtenue avec colourise.sg à gauche et pour alléger le vert un peu trop vif sur la version obtenue avec colorize-it.com à droite.
Ici c'est colourise.sg qui donne le meilleur résultat (le feuillage, notamment, présente un vert nuancé de points plus clairs très réussi). Mieux vaut donc utiliser les deux et choisir au cas par cas.

samedi 8 décembre 2018

Photos de Famille

Au début du XXème siècle seuls les grands événements comme les mariages et les communions étaient prétextes à la prise de photos de famille. L'affaire n'était pas simple : il fallait faire venir le photographe avec son matériel et respecter le temps de pose....

Quelques décennies plus tard, la technologie évoluant, la photographie se démocratise et les clichés se multiplient. Prisent à chaque anniversaire, chaque Noel, les photos de groupe remplissent peu à peu les albums et apportent un témoignage unique de l'évolution des familles. On y vois apparaitre de nouvelles générations tandis que d'anciennes disparaissent peu à peu...

Une famille inconnue posant pour une carte photo. Très à la mode au début du XXè siècle la carte photo était une véritable photographie imprimée sur un papier a carte postale ! Lorsque la carte est restée vierge et qu'elle est isolée de tout autre document permettant de faire des recoupements, les personnes qui y figurent restent bien souvent anonymes...


Aujourd'hui avec la photo numérique, l'écran d'ordinateur ou celui du smart-phone a remplacé le vieil album à reliure de cuir dorée... Et l'on peut s'interroger sur la façon dont ces photos sans support traverseront le temps...

Certaines photos de famille, vieilles de plus d'un siècle, nous sont d'ailleurs parvenus d'une façon originale. En 1904, en effet, l'hebdomadaire "Le Pelerin" décida de publier épisodiquement quelques photos de famille. J'en ai relevé quelques unes :

- Famille Abdon (Le Pelerin du 20.03.1904 N°1420)
- Famille Auffray - Taillard de Saint Quay Portrieux (22) - (Le Pelerin du 24.07.1904 N°1438
- Famille B. B. de Wambrechies (59) - (Le Pelerin du 02.10.1904 N°1448)
- Famille Baret de Morbecque (59) - (Le Pelerin du 08.05.1904 N°1427)  
- Famille Béréziat de Saint Julien sur Reyssouze (01) - (Le Pelerin du 06.11.1904 N°1453)
- Famille Bernard à Prélenfrey (Le Gua, 38) - (Le Pelerin du 18.09.1904 N°1446)  
- Famille Bourdin de la Rivière (25) - (Le Pelerin du 12.06.1904 N°1432)
- Famille Breton à Bessé sur Braye (72) - (Le Pelerin du 08.05.1904 N°1427)  
- Famille Buscoz de Voissant (38) - (Le Pelerin du 24.07.1904 N°1438)  
- Famille Busin de Draguignan (83) - (Le Pelerin du 05.06.1904 N°1431)  
- Famille Calvet à Paulbet (12) - (Le Pelerin du 08.05.1904 N°1427
- Famille Chatelain de Fournet-Blancheroche (25) - (Le Pelerin du 02.10.1904 N°1448)
- Famille Coisne-Nottebaert à Santes (59) - (Le Pelerin du 18.09.1904 N°1446) 
- Famille Courberand de Buffignécourt (74) - (Le Pelerin du 18.09.1904 N°1446) 
- Famille Debackre-Desancy à Ploegsteert (Belgique) - (Le Pelerin du 13.03.1904 N°1419
- Famille Delporte de Comines (Belgique) - (Le Pelerin du 24.07.1904 N°1438)  
- Famille Devilliers de Saint Martin les Langres (52) - (Le Pelerin du 20.03.1904 N°1420)  
- Famille Eugène Durand à Voissant (38) - (Le Pelerin du 13.03.1904 N°1419)
- Famille Fabre de Payrin (81) - (Le Pelerin du 07.08.1904 N°1440)
- Famille Farges de Montenescourt (62) - (Le Pelerin du 12.06.1904 N°1432)
- Famille Goguet à Voissant (38) - (Le Pelerin du 13.03.1904 N°1419)
- Famille Grandin de Monceau sur Oise (02) - (Le Pelerin du 05.06.1904 N°1431 
- Famille Hespel de Hem (59) - (Le Pelerin du 24.07.1904 N°1438)  
- Famille Jégu à Fougères (35) - (Le Pelerin du 05.06.1904 N°1431 
- Famille Jung, de Maize (54) - (Le Pelerin du 07.08.1904 N°1440) 
- Famille Jusselme à M (42) - (Le Pelerin du 07.08.1904 N°1440) 
- Famille Le Bescond de Ploezal (22) - (Le Pelerin du 20.03.1904 N°1420)
- Famille Maurin à Villevocance (07) - (Le Pelerin du 13.03.1904 N°1419) 
- Famille Mérienne à Montaulin (53) - (Le Pelerin du 08.05.1904 N°1427
- Famille Merville de Montenescourt (62) - (Le Pelerin du 12.06.1904 N°1432
- Famille Moy de Gremonville (76) - (Le Pelerin du 07.08.1904 N°1440) 
- Famille Noyelle de Roubaix (59) - (Le Pelerin du 02.10.1904 N°1448) 
- Famille Pennel à Hem lez Lannoy (59) - (Le Pelerin du 08.05.1904 N°1427
- Famille Renaud de Cernay (25) - (Le Pelerin du 02.10.1904 N°1448)
- Famille Roy de Combrand (79) - (Le Pelerin du 18.09.1904 N°1446
- Famille Viart de Montenescourt (62) - (Le Pelerin du 12.06.1904 N°1432) 

- Une famille de la Motte aux Bois, près d'Hazebrouck (59) - (Le Pelerin du 07.08.1904 N°1440)
- Une famille de Ploermel (56) - (Le Pelerin du 18.09.1904 N°1446
- Une famille Basque de Saint Jean de Luz (64) - (Le Pelerin du 20.03.1904 N°1420
- Une famille de l'Aisne (02) - (Le Pelerin du 05.06.1904 N°1431
- Une famille de Papeete (Tahiti) - (Le Pelerin du 05.06.1904 N°1431
- Une famille de Pons (17) - (Le Pelerin du 05.06.1904 N°1431)

La famille Baret de Morbecque dans le Nord, photographie parue dans le journal "Le Pelerin" en 1904



lundi 26 juin 2017

Vieilles Peaux !







Lorsque l'on présente des photographies de leur trisaïeule a des enfants, cette découverte s'accompagne parfois de cris d'effroi... Que porte l’arrière-grand-mère autour du cou ou jeté sur l'épaule ? Une peau de renard, toute entière avec la tête, les pattes et la queue !









Dès la pré-histoire, les fourrures animales furent utilisées par l'homme pour se tenir chaud que ce soit portées en vêtement, utilisées pour le couchage ou encore pour l’isolation de l'habitat notamment des sols. 

Si le traitement des peaux se faisait jadis au niveau local, souvent même au sein du foyer et de façon artisanale, la révolution industrielle du XIXème vint modifier la pratique. L'ouverture d'importantes manufactures aux abords des grandes villes augmenta la production et suscita une demande croissante de matière première. On vit alors apparaître le marchand de peaux de lapins : jusqu'au milieu du XXème siècle celui-ci parcourra la campagne, de fermes en fermes, pour acheter aux particuliers les peaux de lapins (ou de tout autre animal a poil !) que chacun stockait dans un coin de grange en attendant son passage.

Les marchands de Peaux de Lapins
Les marchands de Peaux de Lapins
Entre les deux guerres, il était même possible d'envoyer par la poste les fourrures que l'on avait récoltées. Dans les journaux, des réclames incitaient la population des campagnes a expédier dans les manufactures parisiennes les peaux des animaux d’élevage comme les lapins, mais aussi les peaux des animaux sauvages tués lors de la chasse : renards, putois, blaireaux, martres, fouines, loutres, belettes, hermines et même écureuils et taupes ! Plus étonnant encore : on chassait également le chat sauvage (animal aujourd'hui disparu de nos campagnes) et son cousin, deux à trois fois plus petit, le chat domestique ! 

S'il était possible d'envoyer par la poste sa production de peau, les réclames des journaux précisaient cependant : « N’expédiez pas de bêtes en chair. Vous risqueriez que la peau pourrisse en route ». 









Chaque peau avait son prix : de 400 Fr pour une peau de martre à 1,80 Fr pour une peau de taupe.

Face à ces écarts de prix certains fourreurs se faisaient fort d’apprêter la peau de lapin de telle sorte qu'elle passait aisément pour de la peau de loutre !








Lorsqu'elles n’étaient pas utilisées directement sous forme de fourrures, les peaux de lapins étaient parfois transformées d'une façon toute spécifique : le poil était coupé pour permettre la fabrication de chapeau en feutre, tandis que le cuir servait à la fabrication de colle, de gélatine et d'engrais ! A elle seule cette utilisation nécessitait 80 millions de peaux de lapins par an !!







Ainsi jusqu'à la seconde guerre, le commerce et l'industrie de la fourrure fleurissaient et pas une élégante ne serait sortie de chez elle sans son écharpe, son étole ou son manchon en fourrure. Cette mode bien confortable l’hiver, laissait place, les beaux jours venus, à une solution moins chaude et tout aussi décorative : le port de l'animal dans son entier négligemment jeté sur l’épaule...